Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

karatreca-saga_épisode suédois

karatreca-saga_épisode suédois
Publicité
karatreca-saga_épisode suédois
Derniers commentaires
Newsletter
5 avril 2009

Gamla Uppsala

Quand on fait du vélo dans les environs d'Uppsala, on manque difficilement trois tumulus qui surgissent d'un coup dans la plaine de l'Uppland. Il s'agit de la station de ski improvisé d'Uppsala où les Uppsaliens se rendaient le week-end pour profiter des pentes, soit en ski, soit en luge. Mais, maintenant qu'on a fait des découvertes archéologiques sur ce terrain, eh bien, on ne peut plus monter dessus, sniff (mais nous, on l'a fait quand même parce qu'on était accompagné d'un guide du musée de Gamla Uppsala, mais ça n'a servie qu'à voir la cathédrale qui est la plus grande d'Europe du Nord, le châteaux et ... Flogsta -notre monumental cité U).

Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_523 H_l_ne_et_Maryline___Uppsala_030

H_l_ne_et_Maryline___Uppsala_033 Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_525

C'est que mine de rien, à pratiquer les sports d'hiver sur cette mini station de ski, les Uppsaliens éroderaient un édifice étrange que l'on peut comparer aux pyramides d'Egypte. En fait, ces grands tumulus ne sont autres que les tombes des premiers rois vikings (enfin, ç'est une hypothèse). En effet, Uppsala abritait une des principales chefferies et était le théâtre de rites religieux importants où intervenaient les chefs eux-même (pour les amateurs de gore, il aurait même eu des sacrifices humains selon les auteurs latins mais il n'y a aucune preuve archéologique). Donc quel meilleurs endroit pour s'embarquer dans le monde des esprits ? D'autant que ce lieu ne manque pas de charme et semble être figé dans le temps et le silence (peut-être parce que je l'ai visité sous la neige, en même temps). On peut y apprécier d'être perdu au milieu de la forêt, à l'écart du monde.

A proximité, on peut voir une petite église du XVe, dont on peut toujours voir les fresques d'origine, et qui a été bâti là pour symboliser la victoire du christianisme sur le paganisme.

Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_533

On peut également voir de charmantes maisons typiques suédoises, enduite rouge de Falun et particulièrement joli dans la neige. Joli contraste du blanc et rouge (dédicace à ceux qui ont lu Perceval le Gallois). Ce n'est pas pour autant qu'on voit âme qui vive. C'est donc un bon endroit pour flâner et ralentir le rythme effréné de la vie d'étudiant Erasmus. Juste apprécier le calme, le froid qui engourdie délicieusement, le silence et les couleurs qui ressortent joliment sur la neige.

Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_542 Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_544

Quelques mots pour conclure sur la sépulture des riches vikings. Le corps du défunt était placé dans un bateau au milieu des objets nécessaire pour le grand voyage dans l'au-delà (casque et armes au cas où il y aurait des ennemis en route, nourriture, jeux pour passer le temps, ...) et ses montures. A savoir que le défunt avait beau partir en voyage et probablement être amené à se battre, il était quand même habillé en "pyjama". Enfin, le bateau était brûlé pour permettre à l'âme de partir.

En tout cas, maintenant que je suis viking d'adoption, je veux la même sépulture : je veux être brûlée avec ma monture (mon vélo) et mes meilleurs amis du moment à savoir ma peau de mouton, mes chaussures de montagne, mes gants, ma crème pour les mains et mon stick à lèvre.

Quelques photos pour le fun :

Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_535

Ceci est une tour d'horloge telle qu'on en trouve
régulièrement au milieu des petits villages. Celle-ci est
typique mais on en trouve certaine qui ont leur style propre
et qui sont vraiment très jolies.

Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_538 Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_539

Nous, en train de nous entraîner à devenir Viking.

Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_531

Le musée de Gamla Uppsala qui
ressemble à une soucoupe volante et
qui, ma foi, est assez intéressant.

Publicité
Publicité
5 avril 2009

Bonus 2

Alors ça, ç'est un petit bonus destiné à donner des idées à un lecteur que je ne nommerai pas.
Je lui présente la toute nouvelle collecte de dons high tech innovée par l'Église suédoise :

Avent_062 Avent_063

En Suède, les fidèles font leurs dons en carte bleue et choisissent la cause qu'ils veulent financer. C'est moderne, pratique et rapide. Cependant, ce n'est pas pour autant que l'Église suédois s'enrichie. Elle semblerait même avoir de gros problèmes d'argent (baisse du nombre de fidèles oblige). Comme quoi, l'Église française et ses traditionnelles enveloppes ne sont pas plus ridicules en s'évitant l'investissement coûteux.

5 avril 2009

Les semlor

Toujours au chapitre des viennoiseries et autres douceurs (vous aurez compris que ça et moi, ç'est une grande histoire d'amour, d'autant que les Suédois sont très fort en gâteaux grâce au fika), il faut que je vous parle des semlor qui fleurissent dans les vitrines des cafés à partir de la fin janvier/début février.

Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_554

D'après ma copine finlandaise Ingrid, ce sont des gâteaux spécialement préparés à la saison de ski parce qu'ils retapent particulièrement bien après une rude journée sur les pistes.
D'après ma copine suédoise Ingrid, le semla est un gâteau spécialement préparé à la veille du carême, histoire de profiter du sucre une dernière fois et de faire des réserves pendant le jeûne.

Même si je juge une des versions plus sérieuse que l'autre, j'aime bien les deux et les deux ont le mérite de donner une idée du taux de sucre que contient un semla (bonjour la mauvaise conscience, mais ç'est tellement bon).

Car qu'est-ce qu'un semla ? (ç'est vrai qu'avec mes considération culturelles, j'ai oublié de vous dire ce que ç'est concrètement). C'est donc une délicieuse viennoiserie qui ressemble à une brioche fourrée au massepain et à la crème fouettée, le tout soupoudré de sucre glace. Autant vous dire que ce n'est pas vraiment mauvais. D'ailleurs, même au carême bien entamé, la vente de semlor se porte plutôt bien ... et j'avoue d'y être aller de ma petite contribution.

5 avril 2009

Kanelbullar

Au même titre que le renne et la confiture d'airelles, la kanelbulle (kanelbullar au pluriel) fait partie du patrimoine gastronomique de la Suède et ce serait dommage de ne prendre aucun fika avec, ou de ne pas rentrer dans un Presbyran pour humer la délicate odeur de la viennoiserie parfumée à la cannelle.

Car, comme son nom l'indique, la kanelbulle est un délicieux pain à la cannelle qui est à peu près l'équivalent du croissant ou du pain au chocolat. Mais le gros problème de la kanelbulle, ç'est qu'on n'en trouve qu'en Suède ! Le retour en France risque donc d'être assez dur (eh oui, le croissant est devenu insipide pour moi).
Alors, j'ai anticipé et appris la recette avec miss Scandinavie. Je vous la donne aussi, comme ça vous pourrez l'essayer aussi et m'en dire des nouvelles.

Pour environ 20/25 kanelbullar

  • faire fondre 75 grammes de beurre dans une casserole

  • ajouter 25 centilitres de lait. Ne pas trop faire chauffer (on doit pouvoir tremper son doigt dans le mélange).

  • Mettre le mélange dans un saladier

  • ajouter un sachet de levure du boulanger

  • Incorporer peu à peu de la farine et pétrir. On doit obtenir une pâte élastique et un peu collante (ne pas mettre trop de farine, sinon on fait des sablés -j'en sais quelque chose). Ajouter, une pincée de sel et un peu de sucre.

  • Laisser reposer la pâte dans le saladier couvert d'un torchons, pendant une demi-heure (le temps de prendre un fika rapide).

  • Préchauffer le four à 200°C

  • Dans une assiette, écraser 50 grammes de beurre puis mélanger avec 50 grammes de sucre, une cuillière à café de cannelle et une pincée de cardamone.

  • Etendre la pâte de manière à obtenir un carré et répandre le beurre épicé dessus

  • Enrouler la pâte puis couper le rouleau en tranche. On doit obtenir de petits escargots que l'on place dans des petits moules en papier.

  • Mettre les escargots au four pendant sept ou huit minutes. Si tout va bien et si je ne me suis pas planté dans la recette, on obtient normalement de délicieuses kanelbullar qui sentent bon le fika suédois.

Je vous montre quand même, mes oeuvres faites avec amour avec Miss Scandinavie. Ce jour-là, j'avais réussi à faire quelque chose de mangeable.

Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_500 Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_501 Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_498

28 mars 2009

Neige et glace

Désolée pour le retard que j'ai accumulé jusqu'à présent. La vie d'étudiant "Erasmus" est bien remplie et pleine d'inattendus d'où quelques petits problèmes d'organisation et de retard que je vais tenter de réparer au plus vite.

C'est pour cela que je m'en vais vous parler de la neige à Uppsala juste au moment où elle tend à disparaître et où le printemps commence à faire un début d'apparition. Parce qu'honnêtement, la neige en Suède, ça relève de l'épopée légendaire, et emprunter son vélo, de la saga nordique.

En gros, nous avons un temps bizarre où il neige parfois abondamment par moment mais la neige fond immédiatement. Mais entre-temps, les damneuses font leur travail un peu partout (dont sur les pistes cyclables malheureusement). Ce qui fait qu'au final, la neige durcie et la glace restent. Je vous laisse imaginer le tableau des étudiants (internationaux surtout) qui glissent sans arrêt malgré les petits graviers disposés gentiment sur les trottoirs pour éviter les chutes (par contre, les Suédois ne tombent pas, EUX, bien qu'ils portent des converses ou des talons hauts malgré la glace et les températures négatives :/), des charmant bambin qui ne se baladent plus qu'avec une grosse combinaison de ski fluo et de grosses bottes, des gros tas de neige sur le bord des trottoirs qui ont été écartés de la chaussé, des pneus placé autour des arbres des fois que des abrutis (dont je suis capable de faire partie) ferait de la luge, de l'angoisse qui saisie les cyclistes à chaque fois qu'ils enfourchent leur vélo surtout quand ils ont leur ordinateur dans leur sac (moi, depuis que je suis tombé dans une grande flaque d'eau par 2°C, je ne quitte plus mon casque même que je dors avec).

H_l_ne_et_Maryline___Uppsala_008

Amis lecteurs, plaignez donc le sort du cycliste qui doit affronter les pistes cyclables glacées, d'autant plus dangereuses qui c'est un sol humide et donc irrégulier qui a gelé (donc on se chope en plus, des bosses glissantes). En sachant bien sûr qu'on ne peut pas freiner pour éviter les obstacles sous peine de chute assurée (dans ces cas-là, on bénie l'abruti de piéton qui obstrue le passage ou qui traverse sous les roues sans faire attention). Ce qui est marrant -du moins à première vue, c'est que sur les trottoirs, on voit la trace relativement sèche où tous les vélos sont passés, par contre pour la suivre, c'est beaucoup moins évident, tellement elle est mince et tellement le terrain est glissant et irrégulier. Ceci dit, on se découvre des talents d'équilibriste.

Cependant, toutes les galères évoquées ci-dessus ne sont rien en comparaison de celles que les cyclistes endurent en temps de redoux. Parce que quand la neige fond, on ne sait jamais quand est-ce qu'on roule dans de l'eau, sur de la glace vive, sur de la glace humide, sur de la neige mouillée ou sur de la neige dur. C'est sueurs froides assurées !!!! La technique pour éviter les chutes consiste donc en un repérage PRECIS des points casse-gueules des différents trajets. Mais bon, des fois qu'on soit malade ou en voyage, le terrain a le temps de changer et il faut recommencer tout le repérage à ses risques et périls.

Finalement le derniers recours est le bus, dont le trajet coûte quand même entre 15 et 30 couronnes (j'envie les prix français), et qu'on attend en regardant jalousement les charmants bambins se faire tirer en luge par leurs parents. Eux, au moins, se déplacent sans danger et gratuitement.

H_l_ne_et_Maryline___Uppsala_003

A part ça, quelques images d'Uppsala sous la neige :

Avent_017 Avent_014 november_026

november_036 H_l_ne_et_Maryline___Uppsala_004 grand_nord_001

Publicité
Publicité
28 mars 2009

Retour à Uppsala

12 janvier 2009 : je pose enfin le pied en Suède après presqu’un mois de vacances, qui ont été quelques peu rallongées par la faute de la neige qui a bloqué l’aéroport de Toulouse. Mais enfin, je reviens pour une ambiance un peu morose. En effet, il faut dire « au revoir » à tous ceux qui partent, c’est-à-dire la plupart de mes amis (je ne sais pas comment je me suis débrouiller mais les meilleurs amis que je me suis fait ne restaient qu’un semestre). Donc, à peine rentré il faut organiser des fikas d’adieux, sniff.

Mais bon, ce qui est bon pour le moral, c’est que j’héberge Lucy, mon amie mi-chinoise, mi-australienne pendant un mois. Non pas qu’elle restera chez moi en permanence, elle a quand même prévue trois voyages, mais on aura le temps de bavarder et moi de parfaire mon anglais. En plus, elle a eu la très bonne idée de m’emmener chez ses amis chinois pour fêter le nouvel an chinois.

Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_509 CNY_007

            Nous avons, donc, commencé par regarder les programmes télé « spécial nouvel an », contrôlés par l’Etat, bien sûr, avec

  • des sketchs auquel je ne comprends évidemment pas mais avec des comédiens qui forcent tellement le trait que ça fait rire quand même,
  • un plateau high tech dernier cri et des jeux de lumières incroyables
  • les toutes dernières images du Sichuan qui revit (d’ailleurs, mention spécial au gamin qui a réclamé du coca, sitôt sorti des décombres)
  • et le grand patriotisme qui veut qu’un comédien verse des larmes sur le drapeau de l’Empire du milieu avec en fond, une musique tellement sirupeuse et solennelle qu’on dirait presque du John Williams (avec des accords chinois), que si ce genre de spectacle passait en France, ça nous ferait hurler de rire.

Ensuite, la grosse mangeuse que je suis a été servie. Pour fêter le passage à l’année du bœuf, nous avons eu le droit à un hot pot, c’est-à-dire une fondue chinoise avec une sorte de sauce particulièrement épicée (langues fragile : vous abstenir). Et dedans, on fait tremper des nouilles, des boulettes de viande ou de poisson, des crevettes, des patates, des champignons, enfin bref, plein de truc au choix.

Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_512 Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_508 Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_514

Donc, tout le monde est regroupé autour de la table et c’est très convivial (même s’il manque les fameux gages qu’on peut avoir avec la fondue savoyarde, parce qu’on ramasse sa pitance avec une louche et non pas avec une pique). C’est aussi l’occasion de remarquer qu’en France, nous connaissons très mal les Chinois et que la polémique des derniers Jeux Olympiques nous fait avoir une vision d’eux assez déformée. Ils sont bien plus ouverts que l’image d’eux que veulent bien nous donner les médias. En même temps, j’ai préféré ne pas parler du Tibet. Lors d’un jour de fête, ce n’était pas la peine. Mais un jour, il faudra que j’essaie.

Toujours est-il qu’en l’espace d’un après-midi, j’ai voyagé jusqu’en Chine par l’intermédiaire de la gastronomie et que le sens de l’expression « échange culturel » a pris tout son sens.

Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_515 CNY_020 Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_516

Lucy et moi en train de préparer des ravioli chinois dans un autre corridor

Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_518

La fondue chinois à la fin de la soirée : une grosse masse visqueuse absolument charmante

28 mars 2009

Christmas time (encore)

Pour en revenir à nos moutons, c’est-à-dire à la sainte Lucie, je ne sais pas qui l’a le plus fêté entre des Suédois qui veulent de la lumière mais connaissent cette fête par cœur et des étudiants internationaux pour qui cette fête est un peu exotique. Toujours est-il que c’est excitées comme des puces, que les profs de suédois nous ont annoncé que les festivités de la sainte Lucie commençaient dès le 12 décembre à la bibliothèque (c’est vrai que c’est romantique comme endroit…) … juste avant de nous donner les sujets de l’examen de suédois (c’était probablement pour nous motiver).

Alors, la sainte Lucie comment ça se passe ? En fait, il s’agit surtout d’une chorale qui déambule un peu partout en chantant tout un répertoire de chants de Noël. A sa tête : sainte Lucie qui a été élue pendant la première semaine de l’Avent. Elle habillé d’une longue robe blanche et d’une ceinture rouge qui rappelle son martyre. Et surtout (c’est ça, le détail exotique qui plait à tout le monde), elle porte une couronne de bougies sur la tête. Il paraît que sainte Lucie (la vraie, pas son avatar suédois) en portait une pour s’éclairer quand elle circulait dans les catacombes pour y célébrer la messe. Elle est accompagnée de chanteuses qui sont habillées comme elle mais sans la couronne (dommage) et de chanteurs que, personnellement, je trouve assez ridicules. Ce sont les « garçons aux étoiles » qui porte de charmantes robes blanches, de charmants chapeaux pointus étoilés et des espèces de baguettes magiques. Et tous ce petit monde chante des chants de Noël en portant des bougies. J’ai donc eu l’occasion, de rencontré cette choral à la bibliothèque, au concert spécial donné à la cathédrale et à la gasque spécialement organisée pour l’occasion.

No_l_2009_512 No_l_2009_514

D’ailleurs, cette gasque était l’occasion d’expérimenter ce que les Suédois appellent un julbord, c’est-à-dire un buffet de Noël. Au programme : saumon, pâté, charcuterie, salade d’oignons rouges, Kötbullar, pommes de terre, … Et pour le désert : les luciabullar (petit pain au safran spécialement faits pour la sainte Lucie, à savoir : le safran c’est L’épice de Noël en Suède), de délicieux petit chocolat qui se mettent à fondre au moindre contact avec les doigts), les truffes au chocolat (les même que les notre) et les fameux pepparkors (j’ai choqué un copain suédois quand j’ai dit que c’était des spéculoos, mais je persiste ça y ressemble fortement).

No_l_2009_543 No_l_2009_563

No_l_2009_529 No_l_2009_530 No_l_2009_548

Et moi qui avait peur de manquer de nourriture. Il faut dire qu’à la dernière gasque, on n’avait pas tellement mangé mais sacrément bu. J’ai donc ramené une petite provision de biscuits pour rien.

Sinon, l’autre spécialité de Noël en Suède, c’est le julmust, comprendre le must de Noël. C’est un soda qui se veut épicé mais c’est surtout très chimique et assez dégueulasse. Mais bon, on s’amuse comme on peut et qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour se dépayser.

Falun_054

8 février 2009

C hristmas time (la suite)

Par contre, cet amour pour la lumière n’empêche pas les Suédois d’avoir des décorations de rue vraiment pas terrible. Je pensais passer l’hiver dans l’équivalent de Strasbourg ou Colmar : je suis tombée de haut. Donc, cocorico : en France (au moins à Nantes et à Toulouse), on a gagné le concours de décoration devant Uppsala, Stockholm (même si je reconnais que là-bas, les magasins sont très bien décorés) et Copenhague !!!!!

Stockholm :

No_l_2009_575 No_l_2009_581 No_l_2009_583

No_l_2009_582 No_l_2009_584 No_l_2009_600

No_l_2009_604 No_l_2009_586 No_l_2009_607

Uppsala :

Avent_054 Avent_057 Avent_058

november_062 Avent_074 Avent_071

Copenhague :

Copenhague_070 Copenhague_074 Copenhague_080

France :

Toulouse :

No_l_2009_627 No_l_2009_622 No_l_2009_628

No_l_2009_620 No_l_2009_616 No_l_2009_615

Nantes :

No_l_2009_659 No_l_2009_661 No_l_2009_660

No_l_2009_662 No_l_2009_663 No_l_2009_664

8 février 2009

Christmas time

Amateurs de Noël qui comme moi, vous vous êtes imaginé que Noël en Scandinavie, c’est la même chose qu’en Allemagne ou en Alsace (avec plein de lumières, de décorations, de pains d’épice, de marchés de Noël, de sapins, de petits rennes, …), vous saurez désormais tout sur le « Christmas time » suédois.

D’abord, sachez que tout commence par des feux d’artifice, ou plutôt, tout commence par une grande fête où toute la ville se réunit (du moins, c’était le cas pour Uppsala et c’est probablement le cas ailleurs puisqu’à l’exception de Stockholm, Göteborg et Malmö, toutes les autres villes sont plus petites). En effet, le premier week-end de l’Avent se vit au rythme du marché de Noël qui est dispersé sur toute la ville. C’est la qu’on peut apprécier les premières différences avec Toulouse outre le fait que le marché de Noël pointe son nez dès le début de décembre. En effet, à mon humble avis, celui de Toulouse est à peu près aussi poétique que la recette du foie gras de Noël expliqué en détail par Maïté. Je n’ai rien contre l’artisanat apache, le déluge de choucroute, les lampions psychédéliques ou « arc-en-ciel » et la dernière variété à la mode (quoique pour ce dernier point, si !, finalement) mais ce n’est pas très christmasy (navré pour le petit anglicisme mais c’est dur de trouver un équivalent français). Tout autre est le marché d’Uppsala. Bon d’accord, il n’y a pas de jolies baraques au style lutinesque comme à Toulouse (au contraire, les échoppes ressembleraient plutôt au marché de Jeanne d’Arc). Mais, elles ne sont pas les unes sur les autres donc tout le monde à de la place pour circuler et personne n’en veut aux poussettes ou aux familles nombreuses qui veulent circuler groupées. Et puis surtout, c’est un marché de Noël dont Noël et l’hiver sont les thèmes. C'est-à-dire que tout ce que l’on y vend a un rapport avec Noël à savoir : du glögg, des couronnes en buis bien sûr puisque celles en sapin sont dans les cimetières, les fameuses décorations en paille qu’on trouve aussi chez IKEA, de la saucisse d’élan ou de rennes (qui viennent directement de l’abattoir personnel du Père Noël conçu pour les rennes trop faibles pour tirer le traîneau, mais ça, il ne faut pas le dire aux petits), des sucettes géantes, les delikatobol (qui sont de délicieuses boules à base de pâtes de cacao et de fruits secs, absolument délicieuses mais qui remplissent l’estomac), …

                                                            culture_night_733

Avent_038 Avent_039 Avent_041

J’en profite pour faire un sort particulier au glögg qui est une véritable institution en Suède. Ceux qui veulent faire simple, vous diront que c’est du vin chaud. Effectivement, ça y ressemble. Mais, je dirais que le vin chaud est plus râpeux, plus fort. Et même si l’on y  rajoute des écorces d’orange et de citron ainsi que toutes sortes d’épice, ça reste du vin. Le glögg est peut-être plus sucré et plus subtile. De plus, il y a plusieurs façon de le préparer : on peut en trouver aux pommes, au chocolat, aux kakis, du biologique, du sans sucre ajouté (qui est quand même extrêmement sucré), …

Au cas où, je vous laisse une recette de glögg (danois, eh oui !) :  http://www.visitdenmark.com/frankrig/fr-fr/menu/turist/inspiration/jul-i-danmark/typical-christmas-dishes.htm

Donc, pour résumer, c’est génial de faire ses courses de Noël entre copines dans une ambiance très conviviale, rythmé par les chants de Noël chantés par les chorales d’enfants (ça change de Lady Gaga ou Katie Perry).

                                      Avent_040 Avent_065

Début de l’Avent oblige, la messe aussi est spéciale en ce dimanche. L’Eglise est à peu près aussi bondée que pendant une messe de Noël donc inutile de dire qu’il faut s’y rendre tôt (et comme par hasard, c’est ce jour-là que j’ai choisi pour pommer mes clefs [qui, en fait, étaient dans ma poche de manteau] et retarder tout le monde). En fait, tout le monde veut voir la chorale chanter avec ses grands étendards et ses tuniques brodés (comme dans les films). Et comme, en plus, il y a la télé qui filme … Je dois quand même admettre que ça en vaut la peine, les chants sont magnifiques, très joyeux et absolument pas formels comme j’ai pu en entendre en France. D’ailleurs, outre cette première messe de l’avent organisée pour les mélomanes, on peut également assister à un concert spécial (en l’occurrence, c’était l’Oratorio de Noël de Bach). Mais mieux vaut assister à la répétition, car on ne paye pas.

Ce premier week-end de l’Avent est aussi l’occasion d’élire la future sainte Lucie mais  ça, je l’ai raté. Par contre, je n’ai pas raté le clou du week-end, à savoir le fameux feu d’artifice qui fait courir les foules … avec en musique de fond, le best of d’ABBA javist (« bien entendu, en suédois). On est un bon suédois ou on ne l’est pas. Bon, ce n’est pas que ce modeste feu d’artifice puisse rivaliser avec le 14 juillet toulousain mais ça fait quand même plaisir.

Avent_083

Le deuxième temps fort du Christmas time consiste, bien sûr, en la sainte Lucie, fête endémique à la Suède, fêté le 13 décembre (du moins, officiellement). Si je résume, sainte Lucie est une sainte sicilienne à qui on a arraché les yeux parce qu’elle refusait de sacrifier aux dieux romains. Depuis, elle est la sainte patronne de la lumière. Au premier abord, c’est surprenant de fêter une sainte dans un pays protestant. Mais pour peu qu’on passe un peu l’hiver en Suède, on se sent tous solidaire des Suédois le jour de la sainte Lucie qu’on soit protestant, catholique, juif musulman, bouddhiste, animiste, athée ou témoin de Jéhovah. Quelque soit nos croyances, on se sent tous oppressés par la nuit qui tombe dès 3 heures passées. En gros, dans la journée, on passe d’une lumière matinale à une lumière crépusculaire. C’est pourquoi, il n’est pas étonnant que les Suédois soient particulièrement fan des chandeliers comme décoration de Noël (en particulier, le fameux chandelier triangulaire à sept branches qu’on trouve à toutes les fenêtres en Suède et chez IKEA en France) :

Gamla_Uppsala___archives__gise_fran_aise_522

No_l_2009_579 november_063 november_064

Ils sont aussi fans des gros lampions en formes d’étoiles qu’on trouve sur bon nombre de fenêtre :

Avent_067

1 février 2009

Copenhague : les bonus

Comme à chaque fois que je fais un voyage, je vous ramène les insolites pour changer un peu de la rigueur calviniste.

Pour commencer, si vous voulez habiter dans le très moderne quartier de Christianshavn au bord d’un charmant canal, vous avez intérêt à bien surveiller votre voiture (des fois qu’elle aurait envie de piquer une tête).

Copenhague_010

Le marché de Noël regorge de merveilles et parmi elle : la culotte de la mère Noël (qu’on n’a pas trouvé à Tivoli bizarrement).

Copenhague_040

Le film Les trois frères et leur tube planétaire La société, elle a que des problèmes ont fait des émules parmi les Danois.

Copenhague_085

Comme en Suède, les cinémas proposent leurs films en version originale sous-titrés en danois. C’est pourquoi les personnages des films pour enfants sont obligés de préciser qu’ils parlent danois (Vi taler dansk = nous parlons danois).

Copenhague_258

D’ailleurs, à ce propos, le cinéma est bien le bâtiment le plus kitsch de tout Copenhague (encore plus que Tivoli, pourtant, c'était difficile) :

Copenhague_313

Que certaines lectrices que je ne nommerai pas se rassurent : Paris n’a pas le monopole du musée de l’érotisme. Sauf que les quartiers chauds du côté de Montmartre m’inspirent plus que le quartier latin de Copenhague. ça doit être le glamour "Moulin-rouge" qui veut ça.

Copenhague_286

Alors franchement, si j'étais les lycéens, c'est là que je discuterais de la réforme du lycée :

Copenhague_306 Copenhague_307

L’Eglise de scientologie s’affiche au grand jour. Elle est, d'ailleurs, plus facile à voir que l’office du tourisme.

Copenhague_314

Désolée pour l’humour au ras des pâquerettes mais c’était plus fort que moi (comme le disait un journaliste à Pierre Perret : "Le zizi a pénétré un peu partout" :

Copenhague_315

La gastronomie française jouit d’une juste reconnaissance (Fransk konditori = pâtisserie française) :

Copenhague_326 Copenhague_327

Visiblement, Gaston Lagaffe s’appelle Viggo (comme Viggo Mortensen, dis donc ! Si Aragorn savait ça …)

Copenhague_328

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 6 > >>
Publicité